(Agence Ecofin) - Les pays du G20 devront multiplier les efforts consentis, jusque-là, par six pour pouvoir contenir le réchauffement climatique, en dessous de 2°C, comme convenu à Paris. C’est ce qu’affirme l’étude « Brown to Green: Assessing the G20 transition to a low-carbon economy », publiée par Climate Transparency.
« Notre étude montre qu’en dépit de la réduction des émissions, la dynamique nécessaire à l’avènement d’une économie verte n’est pas encore en place. Il existe encore une importante opportunité pour les 20 pays les plus avancés d’effectuer cette transition qui permettra au reste du monde d’avoir un accès suffisant à l’énergie, surtout dans les pays les plus pauvres afin de stimuler l’économie mondiale.», a affirmé Alvaro Umaña, co-président de Climate Transparency.
Selon le rapport, la Chine et l’Inde sont en tête de peloton, en matière d’attractivité pour les investissements dédiés aux énergies renouvelables. Elles sont suivies de près par l’Allemagne, les Etats-Unis et l’Angleterre tandis que la Russie, l’Arabie Saoudite et la Turquie sont les mauvais élèves de la classe. Les efforts de l’Afrique du Sud, le seul pays africain membre de ce regroupement, ont été jugés médiocres mais en progrès par l’étude.
« C’est bon signe que la Chine et l’Inde soient les leaders, en terme de décarbonisation car la transition dans ces économies aura un impact conséquent sur l’économie globale.», a affirmé Jan Burk de Germanwatch. La Chine et l’Inde sont, en effet, respectivement 1er et 2ème consommateurs mondiaux de charbon.
Dans l’ensemble, les pays continuent à investir massivement dans les énergies fossiles, le charbon notamment. S’ils maintiennent leur position, les 20 devraient doubler leur capacité de centrales à charbon, d’ici quelques années. Les subventions aux énergies fossiles demeurent également supérieures aux investissements dans les énergies renouvelables, même si ces derniers ont augmenté de 18%, depuis 2008. L’efficacité énergétique de ces pays a augmenté tandis que l’empreinte carbone par individu a légèrement diminué, mais ces efforts devront se poursuivre et s’intensifier.
Le groupe des 20 dont l’émission de gaz à effet de serre a augmenté de 56%, entre 1990 et 2013, est responsable de 75% des émissions globales.
Gwladys Johnson