(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, on reparle des pertes financières de la SABC, le groupe audiovisuel public. Sur l’exercice budgétaire 2015/2016, l’entreprise a perdu 411 millions de rands, soit 31,45 millions $. Des explications ont été fournies par le directeur général par intérim du groupe, James Aguma, qui passait devant la commission « Communication » du Parlement.
Une partie du déficit financier de la SABC est due à la couverture de plusieurs évènements non budgétisés et non générateurs de revenus, a dit le Dg intérimaire. Il a cité l’exemple des élections locales pour lesquelles le gouvernement n’a versé aucune subvention. « Pour les élections, nous avons demandé un financement de 32 millions de rands. Nous n’avons rien obtenu et nous avons utilisé nos réserves », a expliqué James Aguma.
Il a également dit que la SABC a engagé de l’argent pour la couverture des évènements sportifs sans retour sur investissement. Par exemple le Marathon des camarades («Comrades Marathon ») a nécessité la mobilisation et la prise en charge d’une équipe de 80 personnes afin d’assurer la diffusion dans les 11 langues officielles de l’Afrique du Sud. Ce n’est qu’une illustration, car l’investissement pour les contenus d’informations a coûté 876 millions de rands, les droits de diffusion des évènements sportifs se sont élevés à 573 millions et les coûts de production ont atteint 187 millions.
Selon le Dg Aguma, la SABC a aussi souffert de la récession économique dans le pays. Du coup, les recettes ont baissé, passant de 1 milliard de rands, en 2015, à quelque 881 millions de rands en 2016.
Le manager a cependant rappelé que le groupe audiovisuel ne saurait être jugé sur les chiffres, car son rôle social en tant qu’entreprise de service public est incommensurable. Pourtant, c’est la gestion du groupe audiovisuel qui est critiquée et présentée comme la source des pertes financières. Il y a l’exemple des bonus accordés à certains cadres dans un contexte de pertes financières. Un comité d’enquête parlementaire travaille d’ailleurs sur la gestion de la SABC.
Assongmo Necdem
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