(Agence Ecofin) - Le fonds souverain angolais, connu sous son acronyme portugais de Fundo Soberano de Angola (FSDEA) a publié jeudi 19 mai 2016, une mise à jour sur son état au 31 décembre 2015. Il en ressort que son exposition aux actifs de capital investissement, représentait à cette date, 58% de ses allocations globales. Une position qui constitue une augmentation significative comparée à la fin 2014, lorsque ce segment ne représentait que 34% de ses engagements.
« Plus de la moitié du portefeuille du Fundo Soberano de Angola est alloué à des fonds d'investissement de private equity, qui sont axées sur des opportunités d'affaires nationales et régionales », a déclaré Jose Filomeno dos Santos, président du fonds et fils de José Eduardo dos Santos, président de longue date de l'Angola. Ce regain d'intérêt s'est effectué au détriment des placements sur les actifs obligataires, notamment des pays émergents, qui ne représentent plus que 23% des allocations globales. Les placements effectués sur des actifs à rendements variables aux Etats-Unis et en Europe, soit 755 millions $, représentent eux, 19% des allocations.
Filomeno dos Santos a expliqué ce revirement de positionnement par la volonté de tirer avantage des investissements ayant de fortes capacités de rendements, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l'immobilier, de l'agriculture, du bois, que ce soit en Angola, ou sur le reste de l'Afrique subsaharienne. « Il s'agit pour nous de pouvoir trouver des sources alternatives de financement pour l'Angola », a-t-il fait savoir. Un objectif d'investissement qu'il faudra suivre, car les revenus de la vente de pétrole compte encore pour 40% du produit intérieur brut de l'Angola.
Face à la chute des cours de cette ressource, le gouvernement, pour financer son déficit, a sollicité un accompagnement du Fonds Monétaire Internationale, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps.
Par ailleurs on peut aussi noter que la valeur nette d'inventaire du fonds, s'est un peu rétrécie. Au 31 décembre 2015 elle était à 4,7 milliards $, contre 4,8 milliards $ à la fin 2014.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.