(Agence Ecofin) - Djibouti a bénéficié, pour son projet géothermique de 50 MW d’énergie propre de la région du lac Assal, de 7,5 millions dollars US de la Banque africaine de développement (BAD), au terme des accords de financement signés à Tunis.
L’exploitation du potentiel de la région du lac Assal « permettra à la population djiboutienne d’accéder à une source d’énergie fiable, renouvelable et à bon marché », a commenté Alex Rugamba, directeur de la BAD chargé de l’Intégration régionale. L’intervention de la BAD a « redonné vie à un projet vieux de vingt ans », a relevé Ali Yacoub Mahamoud, ministre djiboutien de l’Énergie, chargé des Ressources naturelles.
L’enveloppe comporte un prêt et un don du guichet concessionnel du Groupe de la BAD, le Fonds africain de développement, d’un montant respectif de 5,3 et de 0,4 millions USD. Elle comporte aussi un don de 1,8 million USD du Fonds d’énergie durable pour l’Afrique (SEFA).
Selon la BAD, la géothermique connait un développement sans précédent en Afrique de l’Est depuis deux ans. Elle attire de plus en plus d’investisseurs privés grâce à de nouveaux schémas de financement élaborés par les institutions de financement du développement telles que la Banque africaine de développement.
« Ces modèles innovants permettent de surmonter les différents risques associés au développement géothermique, notamment le risque de forage exploratoire, avec la probabilité de tomber sur des puits secs lors de l’exploration du champ géothermique », explique Youssef Arfaoui, spécialiste en chef en énergies renouvelables. « En finançant sur une base concessionnelle la phase d’exploration du projet qui incluent les activités à risque élevé principalement liées au forage, et en endossant ainsi la plupart des risques, la Banque africaine de développement ouvre la voie à l’investissement privé pour les phases rentables du projet. »
Le projet d’exploration dans la région du lac Assal permettra également de renforcer le développement géothermique dans d’autres pays de la vallée du Rift oriental en Afrique subsaharienne en renforçant les capacités des opérateurs à l’échelle régionale. Les pays tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda recèlent, en effet, un potentiel géothermique considérable.
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