(Agence Ecofin) - La Banque européenne d'investissement (BEI) a accordé, le 4 mars, à l'Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP, publique) un prêt de 150 millions d'euros destiné à financer le développement du champ gazier Nawara, situé dans le sud de la Tunisie.
Le prêt servira plus précisément à financer la mise en place d’infrastructures destinées à réduire significativement les émissions de CO2 à travers contrôle et l'élimination du torchage de gaz, tout en assurant une meilleure exploitation des réserves existantes sur ce champ détenu à parts égales par l’ETAP et la société autrichienne OMV.
«La BEI est un partenaire de confiance de la Tunisie et le secteur de l'énergie est l'un des atouts économiques clefs de ce pays. En soutenant de tels projets, nous agissons pour l'avenir, pour une plus grande indépendance énergétique. Nous soutenons les entreprises tunisiennes et créons de l'emploi pour les jeunes générations», a déclaré Philippe de Fontaine Vive lors de la signature de l’accord de prêt à Tunis.
Le ministre de l'Industrie, de l'énergie et des mines, Kamel Ben Naceur (photo), a, quant à lui, souligné l'importance du projet de développement du champ Nawara qui «va contribuer à la sécurité énergétique, un des principaux catalyseurs de la croissance économique».
Le champ Nawara, qui devrait entrer en production en 2016, aura une capacité de production estimée à 2,7 millions m3 de gaz /jour et 7000 barils de pétrole par jour, selon les prévisions de l’ETAP. Le coût du développement de ce champ est estimé entre 800 et 850 millions de dollars.
Depuis la révolution de jasmin en janvier 2011, la BEI a accordé à la Tunisie des financements d’un montant global de 563 millions d’euros.