(Agence Ecofin) - L’Algérie pourrait coopérer avec le géant énergétique russe Gazprom dans le cadre de l’extraction de son gaz de schiste. C’est ce qu’a déclaré Abdelmalek Sellal, le premier ministre algérien, après une rencontre mercredi avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
« Gazprom a certains projets de coopération avec nous. Nous envisageons le développement du gaz de schiste. L'Algérie est un pays important en matière de volume de gaz de schiste, et nous pouvons vraiment trouver un moyen de coopérer dans ce domaine », a-t-il indiqué selon des propos rapportés par Sputnik.
En janvier dernier, Sonatrach, la société d’État en charge des hydrocarbures, avait annoncé la suspension de son exploration de gaz de schiste sur les champs expérimentaux d’Ain Salah au Nord de la wilaya de Tamnarasset. A l'appui de cette décision, les autorités avaient invoqué la dégringolade en deçà de 30 dollars du prix du baril de pétrole qui avait entraîné dans sa chute les cours du gaz de schiste. La décision de la suspension était censée rester en vigueur tant que le prix du pétrole ne remonterait pas au moins au niveau des 80 dollars le baril. Or, les coûts d’exploration du gaz de schiste sont sensiblement plus élevés que ceux du pétrole.
Cet intérêt pour la reprise de l’extraction pourrait ainsi se justifier par le fait que le pays avec son gaz naturel perd progressivement du terrain en Europe face à la percée du gaz de schiste américain qui lui arrache des parts de marché importantes sur ce terrain.
Pour rappel, le gaz de schiste, moins cher que le gaz naturel, est toutefois plus polluant.
Olivier de Souza