(Agence Ecofin) - Les autorités algériennes peinent à ramener la sérénité au tour de son engagement controversé dans l’exploitation du potentiel d’hydrocarbures de schiste de l’Algérie, alors que des manifestations pacifiques se poursuivent pour dénoncer le projet-pilote de forage en cours à In Salah.
L’intervention du Premier ministre Abdelmalek Sellal, le 21 janvier sur la Télévision algérienne, serait même loin de convaincre de l’intention du gouvernement algérien de geler ce projet, à en croire le journal économique Maghreb Emergent. « Une fois les forages terminés, nous allons mener des études pendant quatre ans avant de décider d'exploiter le gaz de schiste (…) pas avant 2022 », a déclaré Abdelmalek Sellal, rapporte ce journal.
Selon le Premier ministre, l’Algérie va continuer à réaliser des études sur le gaz de schiste d’ici 2022, « ni plus ni moins ». « Nous ne sommes pas dans la phase d’exploitation et c'est une question qui n'est pas inscrite à l'ordre du jour du gouvernement », a-t-il expliqué.
Le 20 janvier, le ministre de l’énergie Youcef Yousfi avait indiqué que le gouvernement n’a pas pris à ce jour de « décision définitive » pour l’exploitation du gaz de schiste et qu’il ne s’agit, à cette étape, que d’une évaluation technico-économique de ce projet.
Pour rappel, l’Algérie figure dans le peloton de tête des pays disposant d’importantes ressources de gaz et de pétrole de schiste. Avec environ 600 trillions de m3, elle se classe derrière les Etats-Unis et l’Argentine.
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