(Agence Ecofin) - Le gouvernement sud-africain a annoncé, le 12 mai, le lancement d'une étude d'impact de l'exploitation du gaz de schiste qui existerait en quantité considérable dans la région Karoo, zone semi-désertique d’une riche biodiversité dans le centre-ouest du pays, apprend-on de l’AFP.
L’étude devra d'ici deux ans faire la part, sur des bases scientifiques, des risques et des opportunités, et notamment s'intéresser aux possibles conséquences de la technique de fracturation hydraulique, selon la ministre des Sciences et Technologies Naledi Pandor, cité par cette source. « Si en effet des gisements viables sont trouvés en Afrique du Sud, le gaz de schiste, une source d'énergie relativement sobre en carbone, présente un potentiel de transformation significatif pour l'économie », a expliqué Naledi Pandor.
Le gaz de schiste « est aussi une source potentielle de création d'emplois, de devises étrangères et d'investissements, et pourrait contribuer à la sécurité énergétique de l'Afrique du Sud », a-t-elle ajouté, selon l'agence gouvernementale SA news, reprise par AFP.
L'équipe chargée de l'étude sera composée de scientifiques sud-africains, sous la direction de Bob Scholes, un spécialiste des systèmes écologiques, des changements climatiques et de l'hydrographie au centre de recherches sud-africain CSIR.
L'Afrique du Sud a levé en 2012 un moratoire décrété l'année précédente sur l'exploration du gaz de schiste dans la région de Karoo. Cela a provoqué l'inquiétude des écologistes qui dénoncent par avance les effets sur la qualité de l'eau et les paysages dans la région.
Le sous-sol du Karoo contiendrait, selon l'Agence d'information sur l'énergie américaine, plus de 11 000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit plus de 400 années de consommation actuelle, apprend-on.
Lire aussi
09/12/2014 - Afrique du sud: Challenger Energy optimise sa chance pour le gaz de schiste de Karoo