(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, la date de lancement de la campagne de commercialisation de la mangue divise. Si le 8 avril est le jour retenu par les officiels, les producteurs eux préfère que le début des opérations soit repoussé au moins au 15 avril. Selon eux, les autorités ont été induites en erreur par les exportateurs, qui seraient pressés d’achever leurs activités en terre éburnéenne afin de se rendre au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal.
Selon Kisseliminan Touré, porte-parole de ces producteurs de mangues, le 8 avril serait une date trop proche pour que la campagne puisse être menée dans les meilleures conditions. «Les mangues ne sont pas encore à maturité. La deuxième vague des produits phytosanitaires de traitement des vergers offerts gratuitement par le président de la république est arrivée le 28 mars 2015 à la direction régionale de l’agriculture de korhogo et c’est maintenant que les producteurs viennent les récupérer. De plus, la floraison des vergers a pris un retard considérable cette année par rapports aux années précédentes» a-t-il avancé au journal Ivoire Presse.
D’après un autre producteur du nom de Soro Tena, la précipitation dans le lancement de la campagne pourrait affecter la qualité de la production ivoirienne et coûter à celle-ci son accès au marché européen car elle ne répondrait pas aux exigences de Bruxelles en matière de qualité. Cette situation annihilerait les efforts du gouvernement qui a investi près de deux milliards de francs Cfa dans l’acquisition et la distribution gratuite d’un produit biologique susceptible de protéger les fruits des piqûres de la mouche des fruits.
Selon le ministère ivoirien de l’agriculture, le pays est, avec une production de 20 475 tonnes en 2014, le premier producteur africain de mangue et le numéro trois mondial derrière le Brésil et le Pérou.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.