(Agence Ecofin) - ChiquitaFyffes, le grand leader virtuel du commercial mondial de la banane, connaît actuellement quelques difficultés à la naissance. Annoncé en mars dernier, et ayant provoqué une onde de choc dans le sous-secteur de la banane, la fusion entre l’américain Chiquita Brands International et l’irlandais Fyffes pourrait ne pas se faire en cas de rejet des actionnaires de Chiquita, lors de l’assemblée générale de la compagnie qui se tient le 24 octobre prochain.
Principal motif d’un éventuel veto, l’offre d’achat de 14 dollars l’action soumis par les compagnies brésiliennes Cutrale et Safra. Certes, le conseil d’administration de Chiquita a rejeté la proposition qui valorisait la compagnie à 658 millions de dollars, arguant qu’elle était d’abord insuffisante et qu’ensuite, «les actionnaires de Chiquita n'ont pas de garanties que la proposition de 14 dollars par action en cash sera toujours valable si l'union avec Fyffes ne reçoit pas l'assentiment le 24 octobre».
Cependant, certains actionnaires pourraient ne pas être d’avis que ce choix était le bon, en dépit de la contre-offensive de Fyffes. L’irlandais a offert 59,6% des parts de la nouvelle compagnie aux actionnaires de Chiquita. De plus, la structure qui aura son siège en Irlande bénéficiera d’avantages fiscaux.
Si jamais ChiquitaFyffes voyait le jour, il détiendrait 18,7% du marché mondial de la banane, emploierait 32 000 personnes à travers 70 pays et générerait un chiffre d’affaires cumulé de 4,6 milliards de dollars. Autant d’arguments qui faisaient dire à Ed Lonergan, président de Chiquita que cette fusion était «un partenariat stratégique naturel qui combine deux sociétés complémentaires avec une longue histoire et une importante réputation»
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.