(Agence Ecofin) - Le ministère de l’Agriculture du Zimbabwe a annoncé, le 2 avril a décidé d’interdire les importations de fruits et légumes frais, avec effet immédiat. Le ministère a expliqué, dans un communiqué, cette interdiction par «l’augmentation de la production locale», qui est désormais «en mesure de satisfaire la demande intérieure».
L’interdiction aura notamment un impact sur les livraisons de tomates, de pommes de terre, de mangues, de raisins et des pommes en provenance de l’Afrique du Sud voisine, a-t-on ajouté de même source, sans révéler la valeur des importations de fruits et légumes frais.
La production agricole du Zimbabwe a chuté de plus de 60 % depuis l’an 2000, dans le sillage des saisies des terres appartenant aux fermiers blancs par le gouvernement dans le cadre du plan d’indigénisation lancé par le président Robert Mugabe et visant à redistribuer les qui richesses détenus par les Blancs aux populations noires en vue de corriger les injustices héritées de la colonisation.
Les analystes estiment que ces choix de M. Mugabe, au pouvoir depuis 1980, ont fait du Zimbabwe un importateur net de produits alimentaires, après avoir été un pays exportateur de produits agricoles et l’une des économies africaines les plus prometteuses. Le ZANU-PF, le parti présidentiel, avance plutôt que l’économie zimbabwéenne a été sabotée par les puissances occidentales opposées aux politiques nationalistes de Robert Mugabe.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.