(Agence Ecofin) - Le ministre sud-africain Pravin Gordhan (photo) est annoncé à la tête d'une délégation qui, la semaine prochaine, se rendra à Londres, puis à Boston et New-York, pour y rencontrer des investisseurs. Cette tournée intervient dans un contexte où est attendue, l'émission d'obligations souveraines pour 2 milliards $.
Le gouvernement sud-africain l'a annoncé en début d'année, indiquant que les banques Citi Group et Standard Bank avaient été choisies comme chefs de file. L'opération se présente comme un vrai test pour le pays sur le marché international de la dette, après avoir frôlé une dégradation de sa note par les agences de notation en 2016.
Par ailleurs, l'Afrique du sud fait toujours face à une crise politique qui maintient une certaine incertitude. On note également que la valeur de la prime des assurances sur une éventuelle défaillance (Credit Default Swap) de ses obligations souveraines arrivant à maturité sur une période de cinq ans, a augmenté de 15 points de base lundi 20 mars 2017.
Mais sur le marché, les investisseurs s'appuient sur d'autres fondamentaux. Faisant partie des pays émergents, l'Afrique du sud bénéficie d'un regain d'intérêt pour les produits financiers offerts par les pays et les sociétés de cette zone économique.
Ce regain d'intérêt touche la plus part des émissions souveraines africaines depuis le début de l'année 2017. Plusieurs pays, notamment le Nigéria et l'Egypte, s’y sont déjà essayés avec un certain succès. Le bilan de la Tunisie a été un peu plus mitigé mais la majorité des obligations souveraines africaines attire les investisseurs sur leurs différents marchés secondaires.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »