(Agence Ecofin) - 35 pays d’Afrique subsaharienne ont enregistré une hausse de leur ratio dette publique-PIB entre 2014 et 2016, selon un rapport publié le 19 avril par la Banque mondiale.
Intitulé «Africa’s Pulse», ce rapport semestriel qui analyse l’état des économies africaines, précise que 18 pays ont connu une hausse de ce ratio d’au moins 10% durant la période sous revue. Et cette augmentation a été supérieure à 20 % dans 6 de ces pays: le Zimbabwe, la Mauritanie, la Sierra Leone, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Mozambique.
Dans l’ensemble de la région Afrique subsaharienne (à l’exclusion du Soudan du Sud et de la Somalie par manque de données), la dette publique a continué à croître dans un contexte de déficits budgétaires vastes ou creusés et d’une faible croissance. Le ratio médian d’endettement public brut rapporté au PIB a atteint 48 % à l’échelle régionale en 2016, soit plus de 10 points de pourcentage au-dessus du niveau de 2014.
Dans les pays d’Afrique subsaharienne exportateurs de pétrole, le ratio dette publique-PIB a augmenté de 15% en moyenne entre 2014-2016, pour atteindre une valeur médiane de 50 %.
A fin 2016, 16 pays africains affichaient un ratio dette publique-PIB inférieur au niveau médian (48%). Ces pays sont la Guinée Equatoriale, le Nigeria, le Malawi, le Swaziland, le Botswana, la RD Congo, les Comores, le Cameroun, le Mali, le Rwanda, le Burundi, le Burkina Faso, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie et la Guinée.
En 2014, 24 pays affichaient un ratio dette publique-PIB inférieur au niveau médian qui était alors de 37%.
Par ailleurs, cinq pays affichaient un ratio dette publique-PIB supérieur à 100% à la fin 2016 : Erythrée, Cap-Vert, Mauritanie, Gambie, et Mozambique.
La Banque mondiale souligne dans son rapport que les niveaux de la dette publique en Afrique subsaharienne sont soutenables. Autrement dit, les fonds empruntés génèrent des rendements qui permettent le remboursement de la dette dans les délais impartis.
L’institution note cependant que quelques pays de la région qui pâtissent d’un contexte caractérisé par de faibles perspectives de croissance, des déficits budgétaires creusés, des devises affaiblies et de maigres revenus d’exportation pourraient rencontrer des difficultés en matière de remboursement de leur dette.
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