(Agence Ecofin) - Avec un montant global de 18,3 milliards $, la France a été en 2014, le premier pays d'origine des investissements directs étranger en Afrique, a-t-on appris du rapport publié annuellement sur la question par le Financial Times. Cette somme représente 21% des 83 milliards $ injectés dans les pays de la région par des investisseurs non-résidents, qu’ils soient africains ou non africains.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Grèce sur la période, aura été le deuxième pays de provenance des investissements directs étrangers en Afrique (essentiellement Mac-Optic, spécialiste en pétrochimie pour une raffinerie en Egypte), devant les États-Unis, la Chine, la Belgique et le Canada. Les expansions intra-africaines se portent aussi bien en valeurs, avec l'Afrique du sud qui a injecté 4,6 milliards $ dans les économies africaines, mais pour un nombre de seulement 45 projets, en repli de 13% comparé à 2013.
Sur un total de 660 projet investis, la France avec 46 projets, se repli à la troisième place derrière les USA qui ont financé 97 projets et le Royaume Uni qui a investi sur 51 projets. Une donnée importante qui ressort de la lecture du rapport, est que les sociétés implantées en Afrique ont occupé le deuxième rang de ce segment, avec 131 projets financés par ces dernières, juste derrière les entreprises de l’Europe de l’ouest.
Parmi les autres indicateurs, il ressort que les investisseurs turcs ont créé le plus d'emplois (plus de 16 300) sur la période. Par ordre, l'Egypte l'Angola, le Nigéria, le Mozambique et le Maroc ont été les premières destinations des IDE, tandis que l'Afrique du sud, le Maroc le Kenya, l'Egypte et le Mozambique ont occupé le top 5 pour ce qui est de la création d'emplois.
Les pays africains continuent ainsi d'attirer des investisseurs qu'ils soient hors de la région ou dans la région, malgré les défis de la conjoncture internationale, en rapport avec la crise qui secoue encore les marchés asiatiques, avec pour corolaires, la baisse des prix des matières premières, le déficit des recettes publiques et des revenus extérieurs, et la pression que ces facteurs exercent sur les taux de change.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »