(Agence Ecofin) - Africa Finance Corporation (AFC), une organisation financières spécialisée dans le financement des projets d'infrastructures en Afrique, a annoncé le 24 janvier 2017 que sa toute première émission de Sukuks (titres obligataires compatibles aux règles de la finance islamique) lui aura permis de mobiliser 150 millions $, bien plus que le montant initialement sollicité.
« Suite à un niveau élevé de l'intérêt affiché par les investisseurs, notre objectif initial de 100 millions $ a été atteint de plus de deux fois, ce qui a fait passer le carnet final de ordres de souscription à environ 230 millions $ », a fait savoir l'institution multilatérale.
Avec la solide note A3 donnée par l'agence de notation Moody's, l'emprunt arrangé par Emirates NBD Capital, et qui a une maturité de trois ans, avait de quoi séduire.
« Nous offrons aux investisseurs internationaux l'opportunité de participer à des projets d'infrastructure à fort impact qui non seulement favorisent le développement social et économique à travers l'Afrique, mais génèrent également des retombées économiques pour ceux qui nous soutiennent », a commenté Andrew Alli, le président et directeur général de AFC.
L'opération a aussi bénéficié de l'engouement toujours soutenu des investisseurs du marché international des capitaux intéressés par des titres émis sur les marché émergents. Ces derniers sont encore les seuls à apporter des rendements importants, au contraire des marchés occidentaux où les taux sont quasi nuls et l'incertitude toujours présente.
L’initiative, bien qu'étant pionnière de la part d'une institution multilatérale africaine sur le marché des obligations islamiques, n'est pas la première exposition d'AFC aux bénéfices de ce type de finance. En 2015, elle avait obtenu une ligne de financement de 50 millions $ sur 15 ans de la Banque Islamique de Développement (BID).
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »