(Agence Ecofin) - La Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), une filiale de la Banque islamique de développement (BID), a annoncé le 23 avril avoir été retenue par le gouvernement ivoirien en tant qu’arrangeur principal de l’émission de 300 milliards de francs CFA (environ 600 millions de dollars) de sukuks.
L’accord relatif à ce programme d’émission de sukuks a été signé à Abidjan par la ministre ivoirienne de l’Economie et des finances, Nialé Kaba (photo), et le directeur général de la Société islamique pour le développement du secteur privé, Khaled Al Aboodi (photo).
Le programme d’émissions de sukuks souverains ivoiriens sera exécuté en deux phases de 150 milliards de francs CFA chacune, durant la période 2015-2020, afin de financer des projets de développement.
Agissant en tant qu’arrangeur principal, la Société islamique pour le développement du secteur privé sera chargée de structurer l’opération, sélectionner les différents intervenants, coordonner et assurer la liaison avec les responsables gouvernementaux en vue de superviser l’ensemble du processus d’exécution du programme.
«La SID est déterminée à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire pour assurer la réussite du programme. Notre objectif ultime est de développer le marché des capitaux selon les principes de la finance islamique en Côte d’Ivoire afin de résorber les besoins de financement pour les projets de développement», a déclaré M. Khaled Al Aboodi à l’occasion de la signature de l’accord relatif à l’opération.
«Le programme de sukuks est en ligne avec l’objectif de la République de Côte d’Ivoire qui consiste à identifier des modes de financement alternatifs pour les projets de développement dont la mise en place faciliteraient l’atteinte des objectifs de l’émergence économique d’ici 2020», s’est félicité de son côté Mme Nialé Kaba.
Plusieurs pays africains s’intéressent au marché des sukuks. Après l’Afrique du Sud et le Nigeria, qui ont fait leurs premiers pas sur ce marché en 20014, le Niger, le Nigeria et la Tunisie s’apprêtent à émettre des obligations islamiques pour la première fois.
En forte croissance au Moyen-Orient et en Asie du sud-est, la finance islamique demeure encore peu développée sur le continent africain qui abrite pourtant quelque 400 millions de musulmans.
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