(Agence Ecofin) - De retour d'Arabie Saoudite où il était en visite de travail, le président Macky Sall du Sénégal a fait savoir qu'il avait sollicité l'appui de la Banque Islamique de Développement, afin que celle-ci accompagne son pays dans la réalisation d'un deuxième emprunt international islamique (Sukuk) afin de mobiliser les ressources nécessaires au financement de son Plan Sénégal Émergent
« D'importants échanges sur la mobilisation de la finance islamique sont en cours pour la réalisation, notamment du train express qui relie Dakar à l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass. J'espère que la BID va nous aider » a expliqué en substance le président Sall sur cette question, à sa descente d'avion jeudi 2 avril 2015, selon des images diffusées par la télévision publique sénégalaise (RTS).
Le montant et le timing d'une telle opération n'ont pas été détaillés, mais le Sénégal a prévu de lever entre 500 millions $ et 1 milliard $ sur les marchés internationaux pour l'année 2015. Rappelons que la Banque Islamique de Développement gère le fonds islamique de développement, qui entretient des liens très étroits avec l’État du Sénégal, où sont effectuées 40% de ses interventions en Afrique de l'Ouest.
Selon des déclarations conjointes des parties sénégalaises et saoudiennes, une délégation de la Banque Islamique de Développement, conduite par son directeur, est attendue à Dakar au cours de la semaine et elle devrait discuter avec diverses parties prenantes au sein du gouvernement sénégalais, pour la finalisation des échanges sur plusieurs projets abordés au cours de la visite de M. Sall en Arabie Saoudite
Au delà du Sénégal, les emprunts internationaux compatibles avec la loi islamique, commencent à avoir la côte auprès de plusieurs pays africains, région où on compte près du quart des musulmans dans le monde. D'autres pays comme le Nigéria et la Côte d'Ivoire, en Afrique de l'ouest, sont annoncés sur ce terrain. En Afrique de l'est on attend une confirmation du Kenya.
Idriss Linge
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