Mauritanie: Glencore signe un accord d'un milliard $ pour accéder aux installations ferroviaires et portuaires

(Agence Ecofin) - Le groupe de négoce des matières premières Glencore Xstrata a conclu un accord préliminaire avec la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), exportateur exclusif de minerai de fer en Mauritanie, pour accéder  aux installations ferroviaires et portuaires du pays, moyennant un milliard de dollars, rapporte le Financial Times le 30 mars.

Glencore Xstrata lève ainsi un obstacle à ses ambitions pour le minerai de fer dans le pays.

«Le négociant cherche à développer trois grands projets en Mauritanie, deux en partenariat avec l'entreprise minière contrôlée par l'Etat, la Société Nationale Industrielle et Minière, qui a exporté de manière exclusive ce minerai du pays depuis les années 1960 », précise le quotidien financier britannique.

La SNIM a confirmé l’accord avec Glencore. « A travers cet accord, la SNIM confirme son ouverture à partager ses infrastructures ferroviaires et portuaires avec les investisseurs étrangers désireux d'investir en Mauritanie pour développer nos ressources minières», a déclaré le directeur général de la société, Mohamed Abdellahi Ould Ouda, indiquant que cet accord permettra à Glencore d’entamer le développement du projet Askaf.

Dans son rapport annuel, Glencore Xstrata avait précisé que plusieurs projets sont actuellement examinés pour le minerai de fer. Le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug, mentionne notamment deux projets en Mauritanie, le premier concernant la mine d'Askaf, qui pourrait potentiellement générer 7,5 millions de tonnes par an. Pour le second, situé à El Aouj, Glencore Xstrata évoque un projet offrant un potentiel de production à grande échelle, avec des ressources proches de 4 milliards de tonnes.

La Mauritanie est le plus grand exportateur africain de minerai de fer après l'Afrique du Sud. Ce pays maghrébin, qui produit également du cuivre et de l'or, a besoin d’investissements totalisant plus de 5 milliards de dollars pour atteindre son objectif de production de 40 millions de tonnes de minerai de fer d'ici 2025, contre 13 millions de tonnes en 2013.