(Agence Ecofin) - Au Kenya, le comté de Lamu et la Commission nationale des terres (NLC) s’affrontent à propos de l’implantation d’un parc éolien. Les deux institutions ont, en effet, octroyé le même terrain de 11 000 acres dans la région à deux développeurs énergétiques différents.
Le comté a donné son accord à la compagnie américaine Cordisons International pour construire un parc de 100 MW tandis que la NLC a donné son feu vert au belge Electrowind (représenté par sa filiale kényane Kenwind) pour la construction d’une centrale éolienne de 90 MW.
« La NLC ne peut pas parler de compensation des propriétaires de ces terres sans consulter dans un premier temps le gouvernement du comté. Elle doit suivre les règles si elle veut éviter les conflits», a affirmé Issa Timamy, le gouverneur de Lamu.
Contacté par Standard Media, Muhammad Swazuri (photo), le président de la NLC, a déclaré que son organisation avait consulté les gouvernements de la région, et tenu des réunions avec les officiels qui avaient approuvé son choix. « Malgré que Cordisons se soit rendu plus tôt sur le site en 2008, elle n’a pas reçu l’autorisation du ministère de l’énergie pour effectuer son investissement alors que l’autre société l’a eue. Et l’argument selon lequel l’approbation du projet de Kenwind chevauche un projet existant n’est pas vrai puisqu’il ne s’agit pas du même terrain », a-t-il répliqué.
Selon les documents parvenus à Standard Media, Cordisons a obtenu l’approbation du ministre de l’énergie en novembre 2009 et a démarré l’étude de faisabilité. Elle a également reçu le quitus du comté en 2010 et l’autorisation du ministère des terres en 2013 pour la délivrance par la NLC du titre de propriété foncière.
Gwladys Johnson