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L'intérêt des entreprises africaines pour les obligations à hauts rendements continue de progresser

  • Date de création: 22 juillet 2014 14:56

(Agence Ecofin) - Est-ce qu'il existe actuellement un élément qui permet d'expliquer la forte présence d'entreprises opérant sur le continent africain sur le marché des obligations à hauts rendement (émises par des entreprises dont la notation se situe en dessous de BBB)? La question semble appropriée surtout que Seven Energy une autre entreprise nigériane de la même catégorie, a annoncé le début d'une opération visant à lever 500 millions $.

Seven Energy qui opère dans le domaine des hydrocarbures a effectivement annoncé dès le 23 juillet 2014, qu'elle effectuerait une feuille de route aux côtés de Deutsche Bank, Morgan Stanley et Standard Bank afin de sensibiliser les investisseurs de New York, Boston (Etats-Unis) et Londres (Grande Bretagne) afin que ceux-ci participent à son opération.

Des observateurs n'ont pas manqué de constater, que Seven Energy prend un train qui a déjà été récemment emprunté par d'autres entreprises africaines ou opérant sur le continent, ayant une notation inférieur à BBB, et donc susceptibles de payer des intérêts plus importants. Selon des avis récoltés par « Global Capital », cela serait une pure coïncidence et aucun facteur ne permet d'établir une corrélation entre les différentes opérations.

On ne peut pourtant pas s'empêcher de constater, que des entreprises comme Helios Towers Nigeria (qui a levé 250 millions $), Access Bank, Diamond Bank et Zenith Bank ont toutes sollicité le marché des eurobonds très récemment pour un montant global de 1,1 milliard $. First Bank of Nigeria est sur une opération de 500 millions $, et Kosmos Energy, une entreprise spécialisée dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures et opérant au Ghana, annonce une émission obligataire de 300 millions $. Toutes ces opérations font s’accroître de façon significative, l'enveloppe des obligations à hauts rendement émises par des entreprises opérant en Afrique.

Même si cela semble être une pure coïncidence, l'intérêt poussé pour des obligations à haut rendement peut trouver un ensemble d'explications cohérentes. Déjà ce sont des placements de tendance, et, depuis 2013 face à un marché obligataire international qui n'offre plus beaucoup d'alternatives, la politique monétaire américaine tardant encore à relever les taux et dont les marges, tout autant que les placements dans certaines entreprises européennes jouissant d'une bonne notation, qui elles peuvent recourir aux marchés financiers ou aux banques pour se financer.

Dans un rapport publié par Morningstar l'année dernière, il est apparu, que les performances délivrées du début de l’année et jusqu’à la fin novembre 2013 par les fonds d’investissement spécialisés dans ces instruments en Europe ont été remarquables. Pour les fonds spécialisés dans les obligations internationales à haut rendement, les tableaux de performance ont affiché un gain de 5,0% avec une volatilité de 7,8. Pas étonnant que des entreprises africaines aient voulu tirer profit de cette opportunité.

D'un autre côté, la période d'avant les vacances s'annoncent souvent comme celles durant lesquelles, les investisseurs procède à des placements plus stables, de façon à sécuriser leurs portefeuilles, en attendant le retour des congés et des grandes manœuvres qui interviennent après les résultats du troisième trimestre sur les différentes places financières. 

Mais une troisième raison de l’appétit des investisseurs pour ces instruments et donc de l'engouement des entreprises africaines à les offrir, se trouve dans les perspectives et les secteurs concernés. On a souvent reproché aux entreprises qui rentre dans cette catégorie d'émetteur d'utiliser les fonds collectés pour refinancer une partie de leurs dettes anciennes, ce qui pose un risque d'insolvabilité sur le long terme.

Lorsqu'on jette un regard sur les entreprises africaines citées dans ces obligations, on constate que même si leurs notations ne sont pas très bonnes, elles interviennent dans des domaines susceptibles de croissance à très court terme. C'est le cas pour Helios Towers Nigeria qui va tirer profit du boom des télécommunications au Nigéria et dont les services sont vendus à des entreprises quasi insolvables.

C’est aussi le cas pour les banques nigérianes, qui opèrent au sein de la première économie d'Afrique, condamnée à investir pour faire face aux défis qu'impose un tel statut. C'est aussi le cas pour Kosmos Energy ou Seven Energy, deux entreprises qui sont dans les domaines du pétrole et du gaz, secteurs dont on dit que les possibilités dans une Afrique de l'ouest en quête d’énergie sont quasiment illimitées sur le moyen terme.

Idriss Linge



 
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