(Agence Ecofin) - Le constructeur aéronautique européen ATR a désormais les yeux de Chimène pour l'Afrique, un continent qu’il considère comme « un marché à fort potentiel de croissance ».
Le 16 avril, le constructeur aéronautique contrôlé à parts égales par le groupe Airbus et l'entreprise italienne Finmeccanica a invité à l'aérodrome du Bourget une cinquantaine d'ambassadeurs africains pour une petite excursion, en ATR, vers Toulouse, où se trouve le siège de l'avionneur.
A cette occasion, le PDG d’ATR, Filippo Bagnato, a révélé que sa compagnie mise de plus en plus sur l’Afrique. «Le marché africain de l’aviation présente un fort potentiel de croissance et pourrait devenir l’un des plus importants du monde. C’est d’ailleurs déjà un marché majeur pour ATR. 37 compagnies aériennes africaines exploitent actuellement plus de 110 ATR, qui seront rejoints dans les prochains mois par cinq appareils supplémentaires. C’est ce qui nous a poussés à ouvrir en 2012 un centre de formation à Johannesburg. Nous sommes en effet convaincus que les appareils ATR sont parfaitement adaptés au marché africain», a-t-il déclaré.
M. Bagnato a également estimé la demande des 20 prochaines années sur ce marché africain (appareils de 50 à 90 places) à quelque 400 avions turbopropulseurs.
Selon lui, avec un rendement énergétique inégalé et des coûts d’exploitation faibles sur les liaisons courtes, les turbopropulseurs régionaux ATR se sont révélés être des «partenaires idéaux pour les compagnies aériennes africaines». Sur une liaison régionale type, couvrant 800 km, par exemple entre Dar es Salam et Arusha (route opérée par Precision Air Services), un ATR 72-600 peut «consommer jusqu’à 35 % de carburant en moins que les autres turbopropulseurs régionaux, chiffre qui peut atteindre les 50 % si on le compare cette fois aux jets régionaux de même taille», déclare ATR.
Équipés avec le nouveau système de navigation par satellite, les avions ATR sont capables d’opérer quelles que soient les conditions météorologiques auxquelles les pilotes sont confrontés. Ils peuvent ainsi atterrir facilement sur des pistes courtes en terrain accidenté ou encore relier des aéroports avec peu d’infrastructure.
Fondé en 1981, ATR est devenu le leader mondial sur le marché des avions régionaux d’une capacité allant jusqu’à 90 places.
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