(Agence Ecofin) - Arik Air, la plus grande compagnie aérienne du Nigéria envisage de lever 1 milliard de $ l’année prochaine. Elle compte y parvenir par le biais d’un placement privé puis d’une introduction en bourse à Lagos et à Londres.
Chris Ndulue, le directeur général de la compagnie a expliqué à Reuters que ce mouvement s’inscrivait dans la politique d’expansion de la compagnie, et devrait lui permettre de faire rentrer des devises tout en amortissant l’impact économique d’un ralentissement de son activité sur son marché local. «Nous prévoyons d’abord de réaliser un placement privé qui se traduira par l’arrivée de quelques actionnaires puis un an à 18 mois plus tard, nous serons à même d’entrer en bourse.»
Au-delà de l’ambition expansionniste, cette levée de fonds apparaît également comme un moyen pour le transporteur de se donner de l’air. En effet, la chute du naira a fait exploser la facture du carburant, qui est importé, et a affecté les marges d’Arik dont beaucoup de passagers règlent leurs voyages dans la devise nigériane. «Notre plus grand problème actuel est lié aux devises étrangères. Nous importons beaucoup de biens et de services et donc nous dépendons beaucoup des devises étrangères. La situation a contribué à augmenter nos coûts au point même de les doubler dans certains cas.» explique M. Ndulue.
La compagnie, qui a été fondé il y a une dizaine d’année et qui s’est imposée depuis comme le leader ouest-africain en nombre de passagers transportés ne se laisse pas gagner par la morosité. En effet, elle entend ouvrir d’ici 18 mois à 2 ans de nouvelles lignes et se renforcer sur certaines autres. Ainsi, Arik Air veut rendre quotidienne sa ligne vers New-York qu’elle dessert actuellement trois fois par semaine. Paris et Rome devraient apparaître sur la carte du transporteur, rejoignant Londres, Johannesburg et la plupart des capitales d’Afrique de l’ouest et du centre.
La compagnie dispose d’une flotte de 28 aéronefs.
Aaron Akinocho
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