(Agence Ecofin) - Les patrons voient une planche de salut avec la nouvelle locomotive américaine: au cours des douze prochains mois, les Etats-Unis sont considérés comme le premier relais de croissance pour les entreprises, devant la Chine, pour la première fois depuis cinq ans.
Toutefois, 37 % seulement des dirigeants d’entreprise interrogés entre septembre et décembre dans 77 pays anticipent une amélioration de la croissance mondiale en 2015, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) présentée le 20 janvier à Davos à l’ouverture du 45e Forum économique mondial.
Ce taux marque un recul par rapport à l’an dernier, où 44 % des patrons interrogés par le cabinet d’audit britannique se montraient optimistes.
« 17 % des dirigeants anticipent un ralentissement de la croissance », selon cette étude réalisée auprès de 1322 chefs d’entreprise, alors qu’ils n’étaient que 7 % à se montrer aussi pessimistes en 2014.
«Il y a clairement une baisse de moral des PDG», commenté Bernard Gainnier, président de PwC pour la France et l’Afrique francophone. Et d’ajouter : « les entreprises vivent aujourd’hui dans un véritable chaudron concurrentiel, des acteurs comme Uber ou Netflix ouvrent de nouvelles brèches, la technologie bouleverse les business models existants… Tout cela inquiète ».
Les chefs d’entreprise français sont les plus pessimistes: seulement 14 % d’entre eux s’attendent à une amélioration de la croissance dans le monde cette année, contre 33 % en Allemagne et 45 % dans la région Asie-Pacifique.
Paradoxalement, 39 % des dirigeants interrogés par PwC se disent néanmoins «très confiants» dans leur capacité à augmenter leur chiffre d’affaires en 2015. «La crise est clairement passée par là. Même s’ils sont inquiets, les chefs d’entreprise s’estiment aujourd’hui mieux armés pour résister, ils s’adaptent plus vite, réagissent mieux», analyse M. Gainnier.
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