(Agence Ecofin) - Le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, le gendarme du marché financier marocain, a jugé recevable l'offre publique de retrait présentée par le groupe CDG Développement sur le reste des actions non détenues par elle sur la Compagnie Générale Immobilière. « Les conseils d’administration respectifs de CDG Développement et de CGI, tenus en date du 22 octobre 2014, ont approuvé le principe de la radiation des actions CGI de la cote de la Bourse de Casablanca. Lesdits conseils ont pris acte du fait que, conformément aux dispositions de l’article 20 bis de la loi 2603 précitée, la décision de radiation entraine l’obligation pour les personnes détenant, seules ou de concert, la majorité du capital de la société de procéder à une offre publique de retrait préalablement à la radiation effective », peut-on lire dans la note explicative du CDVM
Au total 3,38 millions d'actions appartenant à CDG, RMA Watanya et le reste des petits porteurs constituant le flottant en bourse, soit 9,9% du capital, seront repris par CDG développement pour un montant unitaire de 725 dirhams l'action. Un prix de consensus qui a été obtenu après deux évaluations indépendantes des cabinets Mazars et Ernst & Young, et sur la base de différentes méthodologies.
Il faut dire que la valeur unitaire de l'action était la préoccupation principale des petits porteurs, qui menaçait de boycotter le marché pour protester contre ce qu'ils appelaient le manque de protection de leurs intérêts par le marché. Cette préoccupation ne semble pas finalement avoir été levée, car les conditions financières de l'OPR ne sont pas différentes du prix de l'action CGI au moment de sa première suspension
Cela risque de faire de nouveau des remous sur le marché, pour les petits investisseurs ayant fait des placement, soit eux mêmes via des intermédiaires de bourses, soit à travers des institutionnels comme l'assureur RMA Watanya. Les effets seront toutefois différents, selon le poids que pèse CGI dans le portefeuille de ce dernier, qui appartient au groupe Finance Com, et celui qu'il vaut pour des porteurs individuels.
Il est à noter que ce prix de l'offre de retrait représente une plus-value de 5% sur sa valeur d'acquisition, il y a trois ans. Cependant, il représentera une perte de près de 61,23% pour ceux qui y ont investi, il y a 5 ans. Rappelons aussi que la ligne de démarcation entre ce retrait de la bourse et les ennuis judiciaires des dirigeants du groupe immobiliers, reste très peu visible pour certains observateurs.
Idriss Linge
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