(Agence Ecofin) - Quatre grands groupes leaders du secteur de l'automobile dans le monde sont aujourd'hui directement frappés par les grèves dans le secteur de manufacture en Afrique du sud, et ont annoncé diverses réactions afin de faire face à la situation. Le japonnais Toyota fermera certaines de ses usines de montage et a déjà commencé avec deux d'entre elles à Durban.
Les constructeurs américains Ford et Général Motors a, pour sa part, annoncé, qu'ils ont été contraints de fermer eux aussi deux de ses usines de montages dans les localités de Silverstone et de Prétoria, lui aussi du fait de la grève chez certains de ses fournisseurs. Enfin le groupe allemand Mercedes Benz a indiqué pour sa part, qu'il subissait déjà les effets de la grève, même si des suspensions d'activités ne sont pas encore à l'ordre du jour.
La situation semble loin de trouver une issue positive. Dimanche 13 juillet dans la soirée, le NUMSA, le principal syndicat des travailleurs du secteur de l'industrie a rejeté les offres d'aménagements salariaux qui ont été faites. Une situation qui, cumulée aux cinq mois de grève qui a marqué le secteur de la platine, a mis l'économie du pays dans une situation délicate.
Outre les ruptures d'approvisionnement dans les différentes chaînes de production, la banque centrale sud-africaine a fait savoir que ces grèves à répétition ont une certaine influence sur le poids du rand (monnaie locale) et avec, sur l'inflation, entraînant une hausse des coûts de facteurs. Une des conséquences est le renchérissement du crédit du fait de l'accroissement des taux.
A terme, l'indice de consommation, déjà mis à mal, pourrait se détériorer davantage et l'approvisionnement poiurrait ne plus être le seul problème des producteur automobile en Afrique du Sud.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »