Le voyagiste français Fram cède ses 4 hôtels au Maroc pour se refinancer

(Agence Ecofin) - Le voyagiste français Fram a annoncé, le 9 octobre, la cession de son parc hôtelier composé de quatre unités au Maroc, une opération qui devrait permettre au groupe, éreinté par de lourdes pertes entre 2010 et 2012, de remonter définitivement la pente.

Les quatre hôtels cédés au groupe marocain Atlas Hospitality Morocco, partenaire de longue date de Fram, sont un cinq étoiles de Marrakech, Les Jardins de l'Agdal (photo), et trois hôtels 4 étoiles à Fès, Agadir et Marrakech. Ils comptent 780 salariés au total.

Fram a signé un accord pour continuer pendant cinq ans à commercialiser et animer la vente de séjours dans ces établissements, dont deux sont des hôtels-clubs qui resteront labellisés comme tels dans ses catalogues.

Le montant de la transaction n'a pas été divulgué, mais il est vraisemblablement de l'ordre de «quelques dizaines de millions d'euros», selon une source du secteur.

L’opération permettre à Fram «de gagner en autonomie, en vision long-terme, et viennent ainsi financer nos prochains développements», a déclaré la présidente du directoire, Marie-Laurence Vieuille-Feral.

Fram, qui a déjà cédé plusieurs actifs en France et à l’étranger pour couvrir ses pertes, va pouvoir grâce à la vente des 4 hôtels marocains «accélérer les développements engagés» sur la numérisation de son offre, sur le renforcement de sa présence auprès des groupes (ventes aux comités d'entreprises, conventions d'affaires...) et sur la modernisation de la production, selon un porte-parole du groupe.

Après avoir enregistré de lourdes pertes entre 2010 et 2012 (plus de 70 millions d'euros cumulés), le voyagiste avait remonté une bonne partie de la pente en 2013, ramenant sa perte nette à 1,8 million d'euros cette année-là et sa perte opérationnelle à 9 millions.

Fram avait fait voyager 410 000 clients l'an en 2013. Il couvre cet hiver une quarantaine de destinations.

Son chiffre d'affaires avait baissé de 10,2% l’an passé, à 408 millions d'euros, en partie parce que l'offre catalogue avait été resserrée pour éliminer les produits et destinations les moins rentables.

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