(Agence Ecofin) - Le géant américain de l'industrie automobile, General Motor, a suspendu ses activités d'assemblage en Égypte, a-t-on appris de Reuters qui cite une source de la compagnie.
Cette suspension, serait liée aux difficultés qu'il y a à importer les pièces nécessaires au montage, du fait d'un accès aux devises, rendu plus strict par la banque centrale égyptienne.
Le pays qui importe plus qu'il n'exporte, subit encore les effets des crises sociopolitiques de 2011 et fait face aujourd'hui à une insuffisance des devises pour son économie. Au 31 décembre 2015, les réserves de change du pays étaient de 16,4 milliards $, en baisse de près de la moitié, comparé à leur niveau de décembre 2010 et ne couvrant que trois mois d'importations.
Le 3 février 2016, la banque centrale a décidé de relever le niveau des dépôts en devises des entreprises du secteur industriel, afin d'accroître la disponibilité des devises dans les banques commerciales. La mesure tarde encore à produire des fruits, tellement la demande est forte. « L'ensemble du secteur fait face à une crise de change, nous ne pouvons pas faire une voiture sans certaines des parties », a déclaré la source de Reuters.
En Égypte, GM assemble des voitures, mais aussi des camions et ses activités représentent 25% du marché local de l'automobile. Cette décision vient ajouter plus de pressions aux responsables de la politique monétaire égyptienne, à qui on reproche de maintenir la livre égyptienne (LE) à un niveau artificiellement élevé. Mais une dévaluation de la monnaie en Egypte risque de faire grimper l'inflation et, avec, des difficultés supplémentaires pour les consommateurs.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.