(Agence Ecofin) - En doublant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial, d’ici 2030, les Etats pourront économiser entre 1200 et 4200 milliards $ par an, un montant très supérieur aux investissements nécessaires à l’installation de ces infrastructures énergétiques. C’est ce qu’a révélé le rapport REmap : Roadmap for a Renewable Energy Future, publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
« Doubler la part des énergies renouvelables est non seulement réalisable, mais cela pourrait aussi nous permettre d'économiser de l’argent », déclare Adnan Z. Amin (photo) directeur général de l’Agence IRENA. Et de continuer : « Il s’agit non seulement de la voie la plus économique, mais également de celle qui fait preuve de la plus grande conscience sociale et environnementale.»
L’atteinte de cet objectif permettra également d’augmenter le PIB mondial de 1 300 milliards $ et de porter le nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables des 9,2 millions recensés, en 2014, à 24,4 millions, d’ici 2030. Le secteur énergétique pourra aussi réduire l’émission de 12 gigatonnes de CO2, ce qui sera 5 fois plus important que les engagements des pays, en la matière, lors de la COP 21. La réduction de la pollution atmosphérique qu’elle induira sauvera environ 4 millions de vies à partir de 2030.
Le doublement de la part du renouvelable dans le bouquet énergétique revient à la faire passer des 18% actuels à 36% d’ici 2030. Il nécessitera une multiplication par 6 du déploiement annuel de ces technologies ainsi qu’un investissement annuel moyen de 770 milliards qui représente une augmentation de 290 milliards du coût annuel du système énergétique mondial.
Pour réaliser cette projection, il faudra aussi uniformiser les règles en vigueur dans le secteur, promouvoir une plus grande flexibilité des systèmes énergétiques afin de mieux les adapter à la nature de certaines sources renouvelables, intégrer les énergies renouvelables dans le chauffage et le refroidissement des infrastructures urbaines et industrielles ainsi que dans le domaine des transports et garantir un approvisionnement durable, fiable et économique en matières premières bioénergétiques.
Le rapport a été réalisé en analysant 40 pays qui réalisent 80% de la consommation énergétique mondiale.
Gwladys Johnson