(Agence Ecofin) - Le Régulateur sud-africain du secteur de l’énergie (NERSA) mènera une enquête officielle sur les raisons poussant l’Eskom à refuser de signer les contrats de rachat d’électricité (PPA) avec les producteurs indépendants. Cette décision fait suite à une plainte portée auprès du régulateur par l’Association sud-africaine de l’énergie éolienne (SAWEA) et dont les enquêtes préliminaires ont montré des nécessités d’approfondissement.
« Nous avons eu la confirmation de la NERSA qu’une enquête a démarré pour déterminer si la conduite de l’Eskom contrevenait à ses prérogatives. Nous attendons la fin de cette diligence qui sera menée par le tribunal du régulateur, mais selon nos précédents échanges avec lui, elle devrait durer environ deux semaines.», a affirmé Brenda Martin (photo), la présidente de la SAWEA, dans un communiqué.
37 projets d’énergies renouvelables d’une capacité globale de 2 942 MW, dont 12 centrales éoliennes, sont actuellement en suspens à cause du refus de la compagnie en charge de la fourniture de l’électricité de signer les contrats de rachat d’électricité y relatifs. Certains de ces projets sont bloqués à la phase de clôture financière et la SAWEA estime qu’ils pourraient permettre d’attirer 4,33 milliards $ d’investissement dans le pays.
Sur l’insistance du président de la République, Jacob Zuma, la date du 11 avril 2017 avait été fixée pour la signature des contrats, mais le remplacement de la ministre de l’Energie a changé la donne, sans qu’une nouvelle échéance ne soit fixée.
Tout en demandant à ce que l’Eskom soit astreinte à une amende à hauteur de 10% de son chiffre d’affaires annuel par jour de retard, la SAWEA rappelle que son option privilégiée reste le déblocage de la situation. « Nous espérons toujours que l’Eskom se soumettra aux dispositions légales pour ne pas avoir à subir ces pénalités.», affirme l’association.
Elle ajoute également que la liste des plaintes portées contre l’Eskom a été étendue, incluant désormais les augmentations du coût de réalisation des différents projets, entraînées par le retard occasionné par cette situation.
Gwladys Johnson