(Agence Ecofin) - Six ans après sa création, l’Agence marocaine des énergies renouvelables (MASEN), ex agence marocaine de l’énergie solaire, affiche un niveau d’endettement élevé. Au terme de l’exercice 2015, l’organisme public a enregistré un résultat d’exploitation déficitaire de 460 millions de dirhams (environ 45,7 millions $) pour une dette de financement de plus de 9,7 millions de dirhams (environ 964 000 $). Ce dernier chiffre a connu une augmentation de 141% par rapport au niveau de l’année 2014, rapporte L’Economiste.
Ces résultats s’expliquent notamment par les besoins importants en investissement des réformes lancées par le royaume chérifien dans le secteur énergétique. Le Maroc ambitionne en effet d’installer 10 000 MW de centrales d’énergies renouvelables d’ici à 2030 afin de satisfaire le tiers de ses besoins énergétiques avec ce type de centrale. La mise en place de ces infrastructures se finance essentiellement par la dette. Dans ce cadre, l’entreprise estime avoir besoin de 70 milliards de dirhams supplémentaires (7 milliards $) pour atteindre les 2 000 MW de centrales solaires prévus pour être installés d’ici à 2020.
La situation financière de la Masen devrait cependant s’améliorer progressivement avec l’entrée en service des différentes centrales électriques construites. L’agence détient en effet 25% de participation dans chacune des sociétés créées dans le processus de construction des centrales. En outre, le transfert de certains actifs et projets détenus jusque-là par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, entrepris dans le cadre de la réorganisation du secteur, accroîtra les actifs de l’agence.
Enfin, l’organisation a entrepris une diversification de ses métiers qui pourrait lui permettre d’améliorer ses résultats.
Gwladys Johnson