(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, les producteurs de lait ont déjà perdu 400 millions de rands en raison d’un cancer bovin qui ravage le bétail. «La leucose bovine enzootique (EBL) pourrait constituer une menace pour la sécurité alimentaire si des mesures ne sont pas prises pour l’empêcher de s’étendre.», a affirmé Jan du Preez, numéro un de l’institut des technologies laitières (IDT) du pays.
«Personne n’aide un producteur de lait qui connaît une pression financière, en raison de l’EBL car cette maladie n’est pas contrôlée en Afrique du Sud. Le gouvernement ne fait rien par rapport à cette maladie et, à notre connaissance, aucune compagnie ou organisation n’exerce un contrôle actif.», explique le dirigeant. La maladie qui est causée par le virus de la leucémie bovine, détruit le système immunitaire de l’animal et entraîne une réduction dans la production laitière et affecte ses capacités de reproduction. S’il n’existe aucun vaccin ou traitement pour lutter contre cette pathologie, des pays comme la Suède, le Danemark ou encore l’Angleterre ont une politique de contrôle et d’élimination du bétail infecté afin d’atténuer l’impact économique de la maladie. L’absence d’une telle politique fait que l’Afrique du Sud n’est pas considérée comme un pays sans EBL, selon les critères de l’organisation mondiale de la santé animale (WOAH). Ceci présente un risque pour le pays quant à son implication dans le commerce et l’exportation de vaches laitières.
Jan du Preez estime que «la situation de l’industrie laitière pourrait encore se détériorer si le taux d’infection augmentait» dans un contexte où la production sur les sept premiers mois de cette année est en recul de 4,2%, par rapport à la même période, un an plus tôt. Le secteur a affronté une hausse des prix des aliments pour le bétail, qui ont varié entre 200% et 400%, sans pour autant que cette augmentation ne se répercute sur le prix de vente de la production de ces agriculteurs.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.