(Agence Ecofin) - L’exécutif sud-africain est actuellement à la recherche de nombreux marchés d’écoulement de la volaille locale afin de dynamiser l’industrie en perte de vitesse, face à des importations massives de la volaille européenne à bas prix, indique Businessdaylive.
D’après Senzeni Zokwana, ministre sud-africain de l’Agriculture, cette approche a déjà donné ses premiers résultats notamment du côté des Etats du Golfe.
Il s’agit, entre autres, de la réponse favorable du Qatar et du Koweït aux importations de produits à base de volaille d’Afrique du Sud. Selon le dirigeant, des discussions sont en cours avec le Koweït pour l’obtention d’un certificat sanitaire ainsi que pour ajouter la volaille fraîche au volet des produits importés par le pays.
Toujours dans la région, le responsable indique qu’Oman a levé son interdiction d’importation de la viande de volaille sud-africaine tandis que les négociations se poursuivent avec l’Arabie Saoudite pour l’exportation de viande de volaille et les Emirats Arabes Unis pour acquérir des certificats sanitaires.
En dehors de ces avancées, le ministre ajoute que plusieurs demandes d’accès ont été aussi envoyées vers les marchés européens et africains (Angola, Kenya, Swaziland, Tanzanie et Ouganda) ainsi que sud-asiatiques (Hong Kong et Singapour).
Du côté des experts, on fait remarquer qu’au-delà de ce solide carnet d’adresses, de nombreux défis devront être relevés pour tirer le meilleur parti des opportunités commerciales qui s’annoncent afin d’envisager de nouvelles perspectives de croissance pour le secteur.
Au nombre de ces défis, la crise de la compétitivité de l’industrie locale liée à la hausse des coûts de production (notamment ceux de l’alimentation animale et de l’électricité) et à un ralentissement de la croissance du secteur en raison de la perte de parts de marché au profit des importations.
En outre, certains experts soulignent que pour obtenir un accès réel à certains marchés européens, l’industrie sud-africaine devra revoir son processus de production, notamment l’aspect lié à l’utilisation de certaines hormones de croissance proscrites par l’Union européenne (UE).
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.