(Agence Ecofin) - Loïc Evain se serait-il trompé ? Alors qu’après la découverte de cas de grippe aviaire en France, quatre pays d’Afrique du nord avaient fermé leurs portes à la volaille française, le directeur général adjoint de l’alimentation avait affirmé à l’AFP que la situation était sous contrôle et que des pays comme le Maroc pourraient très vite rouvrir leur marché aux volailles de l’hexagone.
Mais, indique Maghreb Emergent, c’est l’inverse qui semble se produire. Rabat vient en effet d’élever son niveau de vigilance face à une possible contamination de ses élevages.
L’alerte a été décrété au niveau des frontières aériennes et marines afin qu’aucun des volatiles français ne pénètre dans le royaume. L’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a également invité les vétérinaires à la plus grande attention. Ces signes semblent laisser peu de place à l’hypothèse d’un retour rapide à la normale dans un contexte qui a vu une autre région (les Landes) être atteinte par le virus.
De son côté le ministre français de l’agriculture Stéphane Le Foll (photo) joue la carte de l’apaisement en réaffirmant que: «l'influenza aviaire n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire». Reste à savoir si cela suffira pour faire céder la méfiance du royaume chérifien et de ses voisins d’Afrique du nord.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.