(Agence Ecofin) - La résurgence de la peste des petits ruminants (PPR) constitue un danger pour les cheptels de plus de 70 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. En effet, a indiqué Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, la maladie peut infecter jusqu’à 90% de la population d’un troupeau avec un taux de mortalité de 70%.
L’officiel qui est cité dans un article du quotidien français Le Monde, n’a pas hésité à décrire la PPR comme « une maladie animale très contagieuse et redoutée pour ses conséquences économiques importantes.». Deux milliards de petits ruminants sont actuellement menacés par cette maladie qui cause annuellement entre 1,45 et 2,1 milliards de dollars de pertes selon la FAO.
Et pourtant, indique Bernard Vallat, qui dirige l'Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), la planète dispose des moyens pour combattre cette maladie. Il existe des tests pour diagnostiquer le mal et un vaccin a été découvert depuis longtemps. Du surcroît, le coût de ce vaccin est assez abordable.
Aussi explique-t-il, les dommages causés par la PPR sont plus liés à l’inaction des dirigeants qu’à une incapacité de la science. « Nous avons les outils pour combattre cette maladie. Mais il nous manque une volonté commune de toutes les régions infectées (Afrique, Moyen-Orient et Asie), des ressources pour appuyer les pays infectés les plus défavorisés et une coordination régionale et nationale » a-t-il confié au Monde avant de promettre que son organisation s’engagerait dans une campagne internationale contre la maladie, si les financements suivaient.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.