(Agence Ecofin) - Afin de sortir du déficit énergétique qui fait perdre au pays un demi-point de croissance économique chaque année, le Cameroun devra investir 3700 milliards de francs Cfa (5,6 milliards d’euros) dans le secteur de l’électricité au cours des 10 prochaines années, a révélé Joël Nana Kontchou (photo), le 26 juin 2015 à Douala. Le DG d’Eneo, entreprise concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, était invité à présenter les défis de l’accès à l’énergie électrique dans le pays, à l’ouverture des universités du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam).
Selon le DG d’Eneo, sur cette enveloppe globale, 2500 milliards de francs Cfa devront être investis dans la construction des infrastructures de production, «pour un objectif de puissance installée de 3000 MW à l’horizon 2025», contre un peu plus de 1200 MW actuellement. Le transport quant à lui nécessitera des investissements de l’ordre de 700 milliards de francs Cfa. «Ces sommes viendront s’ajouter aux 477 milliards d’Eneo», tel que prévu dans le plan d’investissements décennal de cette entreprise contrôlée par le Fonds d’investissements britannique Actis, a souligné Joël Nana Kontchou.
Grâce à ces investissements, a-t-il poursuivi, à l’horizon 2025, le Cameroun pourra «envisager un taux de desserte de l’ordre de 75% (contre à peine 50% actuellement dans des zones urbaines et beaucoup moins en zones rurales, Ndlr), avec une réduction de plus de 85% des interruptions de fourniture d’électricité» ; et ainsi passer «du détestable délestage à un statut d’exportateur d’électricité en Afrique centrale. Eneo est résolument engagée à faire sa part. Les autres acteurs doivent prendre leur part de responsabilité…»
BRM
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