(Agence Ecofin) - Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a déploré le gap énergétique entre l’Afrique et le monde industrialisé, dans son discours mardi à Washington, qualifiant la situation d’une « apartheid énergétique ». « Aujourd'hui, la consommation d'énergie du milliard de personnes vivant sur l'ensemble du continent africain équivaut à ce que la Belgique offre à ses 11 millions d'habitants », a relevé M. Jim Yong Kim. Et, d’ajouter: « C'est une forme d'apartheid énergétique », rapporte l’AFP.
Le président de la Banque mondiale croit au projet du barrage Inga III, « la plus grande centrale hydroélectrique au monde », sur le fleuve Congo, pour redresser cette situation. « Ce serait l'équivalent de la moitié de la capacité de production de l'ensemble de l'Afrique subsaharienne aujourd'hui », a-t-il expliqué.
M. Yong Kim souligne que ce barrage, dont la construction commencera en 2016, permettra d'éviter l'émission de 8 milliards de tonnes de carbone sur 30 ans. Inga III, dont le coût s’élève 12 milliards de dollars, aura à terme une capacité totale de 4800 MW. La Banque mondiale a annoncé, pour le projet, une aide de 73 millions de dollars.
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