(Agence Ecofin) - « Face aux déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du recul des recettes pétrolières, nous allons compter sur nos capacités, petites ou grandes soient elles ». C’est par ces mots qu’Abdelmadjid Tebboune (photo), le premier ministre algérien, a annoncé l’intention de son pays de ne pas recourir au marché pour financer son déficit.
« Il est hors de question de recourir à l'endettement extérieur et nous ne voulons même pas y penser. Nous refusons d’hypothéquer notre souveraineté quelle que soit la situation, et ce sont là les instructions du Président de la République », a poursuivi le responsable. Et de déclarer que le pays a les moyens de poursuivre le financement des projets de développement prioritaires, les importations, et le paiement des salaires.
Cependant, estime M. Tebboune, l’exécutif va rationaliser son effort d’investissement. « Le moment est venu de procéder à une évaluation des efforts consentis (en la matière), d'autant que les investissements publics accaparaient près d'un tiers du PIB, ce qui est énorme.», a-t-il affirmé à l’APS.
Dans un contexte financier tendu en raison de la chute des cours du pétrole, les importations algériennes se situent autour de 35 milliards de $ par an.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.