(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 24 juillet, avoir revu à la baisse sa prévision de la croissance mondiale pour 2014, à 3,4 %, contre un taux de 3,7% annoncé en avril dernier.Cette révision à la baisse des prévisions de croissance de l’économie mondiale s’explique essentiellement, par le de froid subi l'hiver dernier par l'économie américaine mais aussi par le ralentissement dans plusieurs pays émergents.
Le FMI a amputé son estimation de croissance pour les États-Unis de 1,1 point. Le PIB américain ne progressera que de 1,7 % cette année, contre 2,8 % encore estimés en avril. La vague de froid a plombé les secteurs des transports, du commerce et de la consommation aux États-Unis. L’abaissement de la prévision de croissance aux Etats-Unis s’est répercuté négativement sur l’ensemble de la planète. D’autant plus que l'économie américaine pèse encore environ 16,5 % de la richesse mondiale.
Le FMI a cependant indiqué que l’économie américaine devrait croître de 3 % en 2015, soit 0,1 % de plus par rapport à la précédente estimation annoncée en avril.
Dans la zone euro, «la reprise reste faible et l'inflation demeure trop basse». La prévision demeure inchangée pour 2014, à 1,1 %, et à 1,5 % pour l'an prochain.
Pour les pays émergents, le FMI a aussi révisé à la baisse (de 0,2 %) sa prévision pour l'année en cours, à 4,6 %. Pour 2015, la croissance de ces pays devrait afficher 5,2 %, légèrement en-deçà de l'estimation d'avril. Le ralentissement de la croissance chinoise (7,4 % puis 7,1 % en 2014 et 2015 respectivement) explique en partie cette décélération. Pékin tente de rééquilibrer sa croissance au profit de la consommation, en ralentissant l'investissement.
«En résumé, la reprise continue. Mais elle reste faible et a toujours besoin de soutien politique, afin de stimuler aussi bien la demande que l'offre», a déclaré Olivier Blanchard, le conseiller économique du FMI.
L’institution indique qu’elle n’a pas pris en considération dans ses prévisions chiffrées«les aléas géopolitiques» (guerres en Irak, à Gaza et en Ukraine) qui constituent des «risques baissiers» susceptibles de peser sur la croissance mondiale.
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