(Agence Ecofin) - L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé, dans une étude publiée le 17 juin, que le recours au crédit bancaire pour financer l’économie nuit à la croissance sur le long terme.
Intitulée «Finance et croissance inclusive», cette étude fait ressortir que le développement du secteur financier permet d’accroître la croissance économique dans les pays dont le décollage économique débute, c'est-à-dire les pays en développement.
Une hausse de 20 % à 30 % du PIB des crédits intermédiés permet d’augmenter la croissance économique de plus de 1 point de pourcentage, avance l’Organisation.
Quand les crédits intermédiés par les banques et autres institutions financières dépassent le seuil de 90 % du PIB d’un pays, une augmentation supplémentaire de ces crédits ne générera qu’une croissance moindre. Mais le passage de 100 % à 110 % du PIB se traduira par un recul d’un quart de point de cette même croissance ! Autant dire que trop de crédit bancaire tue la croissance.
L’étude de l’OCDE, initiée fin 2012 à la demande des pays membres, souligne aussi que durant les cinquante dernières années, les prêts des banques et autres intermédiaires aux ménages et aux entreprises ont augmenté trois fois plus vite que l’activité économique.
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