(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit de venir en aide à la République du Congo frappée par la chute des cours du pétrole et le rétrécissement subséquent de son économie. Suite à une mission de deux semaines, début mars, d’officiels de l’institution internationale et conduite par l'économiste sénégalais Abdoul Aziz Wane, le FMI a annoncé qu’il a entamé des discussions avec le gouvernement congolais en vue d’un «potentiel arrangement financier qui pourrait être soutenu par le FMI ».
Selon Abdoul Aziz Wane, « le déclin au niveau international des prix du pétrole porte un coup significatif à l’économie » du Congo. Cette chute des cours est d’autant plus rude qu’elle intervient à un moment où le pays engage des dépenses publiques considérables pour améliorer ses infrastructures. La conséquence est que Brazzaville ne dispose désormais que de deux mois de réserves sur ses importations, et une dette publique qui a explosé à 77% du PIB avec le risque de plus en plus précis d’un épuisement des réserves monétaires.
La stratégie de redressement proposée par le FMI consistera notamment en « un important ajustement fiscal pour consolider la confiance des investisseurs, maintenir la dette publique à un niveau soutenable et stimuler la croissance ». Ainsi, l’institution entend proposer à Brazzaville une série de mesures en échange de son appui.
Avec un PIB estimé par la Banque mondiale à 8 milliards et demi de dollars en 2015, le Congo-Brazzaville est, avec la Guinée équatoriale, le principal contributeur en réserves de change au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Une instabilité économique durable de Brazzaville pourrait avoir des répercutions sur l’économie de la région.
Claude Biao
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