(Agence Ecofin) - L’assureur-crédit Coface, filiale de la banque d’investissement française Natixis (groupe BPCE), a dressé un bilan «plutôt positif» de l’économie algérienne en 2013 Dans son bilan annuel par pays, la Coface a attribué les notes A4 pour l’évaluation de l’Algérie et B pour l’environnement des affaires dans cet Etat pétrolier d’Afrique du Nord, soulignant un «léger rebond» de la croissance de l’économie algérienne malgré une conjoncture internationale peu favorable.
Selon la société d’assurance-crédit française, l’économie algérienne a été notamment tirée en 2013 par l’augmentation modérée de la production des hydrocarbures et la poursuite d’un vaste programme d’investissements publics (construction de logements, de routes et de voies ferrées..). Par ailleurs, la hausse des salaires dans le secteur public ainsi que les subventions des produits de base ont permis de soutenir la consommation des ménages.
L’inflation a été en 2013 sur une courbe descendante dans le sillage du plafonnement des prix de produits alimentaires, d’une baisse des droits de douane sur ces produits et d’une meilleure gestion de leur distribution.
L’assureur Coface a aussi indiqué qu’il s’attendait à une baisse du déficit budgétaire en 2013 grâce à une gestion plus prudente, avec l’assainissement prévu des dépenses courantes et la hausse des recettes hors hydrocarbures.En outre, les revenus des hydrocarbures placés dans le Fonds de régulation des recettes permettront de financer ce déficit, d’autant que le pays bénéficie d’un faible endettement public.
Grâce aux exportations d’hydrocarbures - représentant plus de 95% des recettes en devises - et à des cours devant rester élevés, les balances, commerciale et courante, devraient être encore excédentaires en 2013.
Le bilan annuel de la Coface concernant l’Algérie a également indiqué que les importantes réserves de change de près de 192 milliards de dollars, soit près de trois ans d’importations renforcent, une situation financière extérieure déjà solide du pays.
De plus, la politique active de désendettement extérieur, via notamment l’interdiction pour les entreprises d’emprunter à l’étranger, maintient le ratio dette/PIB à un niveau très faible (3%).
Seule ombre au tableau : «le cadre des affaires paraît désormais stabilisé, mais reste peu propice à l’expansion du secteur privé et des investissements étrangers», précise le rapport.
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