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Le Kenya condamne législativement les mutilations génitales féminines

  • Date de création: 26 septembre 2011 23:23

(Agence Ecofin) - Le parlement kenyan a voté une loi historique interdisant l’usage des mutilations féminines. Il devient ainsi le 20ème Etat africain pénalisant ces pratiques.

La loi marque un tournant historique selon l’association parlementaire des femmes, le « Kenyan Women Parliamentary Association ». Sa présidente, Mme Linah Kilima espère que la loi aura un impact favorable au sein de la population. Maintenant que la loi est votée, il est désormais essentiel qu’elle soit effectivement appliquée, précise la présidente.

La députée Mme Sophia Abdi Noor  a également témoigné son émotion face à une telle victoire.  « J’ai lutté durant 18 ans afin que nous parvenions à réaliser un tel exploit, voter une loi contre les mutilations génitales féminines. Ce jour représente la date d’indépendance pour les femmes. Les hommes ont obtenu leur indépendance en 1963 (indépendance du Kenya ndlr)  mais aujourd’hui nous, les femmes avons arraché notre indépendance des mains cruelles de la société » a-t-elle déclaré.

Si la loi ne change pas les mentalités de façon immédiate, elle permettra néanmoins à toute personne contre cette pratique d’être protégée.

En Afrique, les mutilations génitales sont encore légales dans 10 Etats : le Mali, la Sierra Leone, le Soudan, la Gambie, le Libéria, l’Erythrée, Les Comores, Djibouti et l’Egypte.

En juillet dernier, l’Union africaine, lors du sommet de Malabo, avait déclaré vouloir accélérer le processus d’abandon de ces pratiques afin de les éradiquer. Un projet de résolution pour une interdiction universelle des MGF devait même être soumis à l’Assemblée générale des Nations Unies ce mois-ci.

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