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La Société Anonyme Marocaine du Raffinage active l'option judiciaire dans l'affaire l'opposant à ses créanciers

  • Date de création: 24 novembre 2015 14:36

(Agence Ecofin) - La Société Anonyme Marocaine du Raffinage (SAMIR) a déposé lundi 23 novembre 2015, un recours de règlement à l'amiable devant le tribunal de commerce de Casablanca. Une initiative qui au regard de la loi marocaine des affaires, pourrait si elle aboutit, tenir à bonne distance ses créanciers, notamment l’État marocain, pendant un certain temps.

Le président de ce tribunal doit désormais se prononcer sur la recevabilité du recours et prendre une décision qui ne sera pas des moindres, car l'actionnaire de référence du groupe, le saoudien Cheik Hussein Mohammed Al Amoudi (photo) est aujourd'hui mal perçu des autorités marocaines, après avoir pris plusieurs engagements qui n'ont pas été tenus.

L'exposition des banques à l'endroit de la SAMIR atteignait 8,5 milliards de dirhams, pour seulement 1,2 milliard de dirhams couvert par des garanties. Le plus exposé est l’État marocain, à qui l'entreprise doit jusqu'à 12,5 milliards de dirhams selon des médias marocains. A l'issue d'une assemblée générale de l'entreprise qui s'était tenue le 16 octobre 2015, il avait été décidé que le groupe procèderait à une augmentation de capital et le cheik s'était engagé à verser personnellement 6,7 milliards de dirhams dans le processus.

Un engagement qui ne s'est pas concrétisée, Cheik Al Amoudi accusant l’État marocain de n'avoir pas crée un environnement favorable à la reprise des affaires. Il reproche aussi à l'administration marocaine de n'avoir pas accepté de rééchelonner sa dette. Pourtant le service marocain des douanes s'était montré ouvert au dialogue, à condition que la SAMIR apporte des garanties solides en face de ce qu'elle lui doit.

Dans cette bataille aux gros enjeux, des parties concernées les moins puissantes,comme les employés du groupe et les petits porteurs, sont pris dans un étau et scrutent chaque évolution de la situation avec beaucoup d'attention. Si le juge accepte le recours, selon la loi marocaine, l'actionnaire majoritaire de la SAMIR pourrait gagner un répit d'au moins trois mois. Trois mois durant lesquels la suspension en bourse du titre de l'entreprise risque de se poursuivre sur la Bourse de Casablanca

Idriss Linge

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