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Nouvelle étape dans le conflit juridique entre Lafarge et l’Etat kenyan

  • Date de création: 19 mars 2014 14:21

(Agence Ecofin) - Une des filiale au Kenya du groupe français Lafarge, East Africa Portland Cement, a été autorisée par la justice de ce pays, à se joindre à l’action en justice initiée par un de ses actionnaires, qui exige la réformation de la décision prise par le Capital Market Authority (CMA), le gendarme financier kényan, d’annuler les résolutions prises par  son Assemblée générale trois mois plutôt.

Le Juge Isaac Lenaola a admis avoir autorisé Portland Cement a être admise dans la procédure, comme partie civile. Une procédure dans le cadre de laquelle Didier Tresarieu, le plaignant, qui est aussi un des vice-présidents de Lafarge, fait savoir qu’à la date d’aujourd’hui, il n’a toujours pas perçu son dividende conformément à la décision annulée. Aux côtés de M. Tresarieu on retrouve l’entreprise Clementia Holding, qui est aussi une autre filiale de Lafarge et actionnaire de Portland Cement, et qui présente la même requête

A Portland Cement la crise qui règnent au sein du Board dirigeant est complexe et tient d’une guerre d’influence qui oppose les actionnaires étatiques (Trésor Public et Caisse nationale de Prévoyance Sociale) collectivement majoritaires avec près de 52% des parts et le groupe Lafarge et ses 41% de participation seulement.

Didier Trésarieu se plaint aussi de ce que l’une des décisions de l’AG du 17 décembre a été celle de le porter à la tête de Portland Cement, fonction qu’il n’a pas pu occuper jusqu’ici, en raison du blocage fait par l’autorité kenyane des marchés financiers. En face la partie gouvernementale fait savoir que le respect de la majorité n’a pas été consacré lors de cette assemblée générale, le président de séance ayant décidé que le vote se ferait à main levé, plutôt qu’en fonction des droits de vote.

Certains média ont laissé entendre que l’administration kényane ne se montre pas favorable à laisser le groupe Lafarge avoir une position totalement dominante sur le marché local du ciment, dans la mesure où  celui-ci est déjà actionnaire majoritaire d’un autre acteur majeur du secteur, Bamburi Cement.

Difficile de savoir quelle sera la position de la justice cette fois. Elle a déjà rejeté une récente requête allant dans le même sens, et argumentant que la plainte n’avait pas été validée par le conseil d’administration de Portland Cement.

Idriss Linge

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