(Agence Ecofin) - La compagnie congolaise Gécamines a réagi, jeudi, au dernier rapport du Centre Carter qui l’accusait, entre autres, d’avoir dissimulé entre 2011 et 2014, près de 750 millions de dollars de revenus de transactions portant sur le cuivre et le cobalt. Comme avec Global Witness, précédemment, elle a réfuté tous les soupçons à son encontre, et apporté un certain nombre de «clarifications».
«Ce rapport qui se voudrait une revue critique du secteur minier en République démocratique du Congo, s’avère n’être qu’un rapport à charge contre Gécamines.», peut-on lire dans le communiqué de presse qui nous est parvenu.
La compagnie a notamment soulevé «trois faiblesses fondamentales» dans le rapport, en l’occurrence «une exploitation opportunément approximative des chiffres et données statistiques», «une description partielle et orientée du statut de Gécamines» et «une vision idéologique du secteur minier en RDC».
En gros, elle indique que, contrairement aux chiffres du rapport, les revenus de ses partenariats entre 2009-2014 s’élèvent à 1 294 125 346 $ (soit 281 millions $ de moins). Aussi, sa contribution au budget de l’Etat sur la même période aurait été sous-évaluée de 100 fois par l’ONG, le chiffre correct étant de 372 122 443 $, soit 28,5% des revenus de ses partenariats.
Gécamines qui veut œuvrer pour repenser le «juste équilibre des retombées des activités minières entre les partenaires privés et le partenaire congolais», a rappelé avoir entrepris récemment d’engager un processus de revue critique des termes des principaux partenariats, ceci à la faveur d’audits indépendants.
A la question de savoir donc si Gécamines opère pour le profit du peuple congolais, la position de la compagnie est claire même si les différents rapports des organisations non gouvernementales extérieures, au fil des ans, laissent penser le contraire.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana