(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, Cargill n’opèrera pas plus dans le secteur cotonnier. Le trader a récemment rendu public cette décision qu’il justifie par le manque de rentabilité et les pertes occasionnées par cette activité. «Ces dernières années, Cargill a été affecté par des changements dans le secteur du coton entraînés par la diminution des superficies coton qui ont abouti à une surcapacité chez les égreneurs, la baisse des marges, des niveaux élevés de défaut de crédit chez les agriculteurs et la commercialisation parallèle. Cela a eu un impact sur la capacité de l’entreprise à fonctionner de façon rentable et entraîné des pertes substantielles. Il est clair que nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec notre modèle actuel» a déclaré Corinne Holtshausen, directrice des Affaires corporate chez le géant américain.
Si cette décision intervient alors que le coton zimbabwéen s’est péniblement relevé d’une campagne 2012-2013 où la production n’était de que de 1450 000 tonnes contre environ 180 000 à 200 000 tonnes pour la dernière campagne, il faut noter comme l’indique Commodafrica, que dans le pays, le coton a perdu la faveur de beaucoup de producteurs qui lui préfèrent désormais le tabac, jugé nettement plus rentable. Cargill a indiqué qu’il restait présent dans le pays où il poursuivra son activité dans le trading céréalier.
Cargill forme avec Archer Daniels Midland (ADM), Bunge et Louis Dreyfus le quatuor dit ABCD qui contrôle l’essentiel du commerce mondial des matières premières agricoles.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.