(Agence Ecofin) - L’investissement dans l’agriculture paysanne constitue l’une des clés pour éradiquer la pauvreté et la faim, deux des objectifs de développement durable (ODD) que se sont donné les dirigeants de la planète. C’est en substance, ce qu’ont affirmé les chefs d’Etats et représentants gouvernementaux qui étaient présents à la 39ème session du conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA).
Réunis pour essayer de trouver les moyens de réaliser cet objectif de financement de l’investissement dans l’agriculture paysanne, ils n’ont pas manqué de rappeler les enjeux qui sont liés à cette question. Pour le président italien, Sergio Mattarella, en cas de succès, «Vous trouvez les moyens de nourrir les familles, de promouvoir des formes d’organisation sociale, de préserver la terre et la biodiversité, de lutter contre le changement climatique, de créer des emplois et de favoriser la prospérité, de contribuer à la mise en place de sociétés stables et justes et, surtout, d’éradiquer les causes profondes à l’origine de l’émigration croissante.»
Pour Kanayo F. Nwanze qui préside le FIDA, le monde court le risque, très réel, «d'assister à une inversion des progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté et la faim au cours des dernières années». Il a justifié le niveau d’ambition portée par les 17 ODD par l’ampleur des défis auxquels la planète est confrontée. « Le programme et le calendrier sont ambitieux parce que nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de perdre du temps. Nous devons agir maintenant », a-t-il martelé à la tribune.
3 milliards d’humains, soit environ 40% de la population mondiale, vivent dans les zones rurales des pays en développement. Cette population constitue la couche la plus vulnérable à la faim.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.