(Agence Ecofin) - Cinq ans après la résiliation par Kinshasa du protocole d’accord avec la Générale Pétrolière du Congo (GEPECO) pour l’exploration et l’exploitation du pétrole du lac Tanganyika, la chambre de commerce internationale a donné raison à l’entreprise pétrolière, rapporte Bloomberg.
En Avril 2012, le gouvernement congolais avait décidé de résilier unilatéralement l’accord qui le lie à la GEPECO. Cette dernière a alors saisi la chambre de commerce internationale pour un arbitrage en novembre 2013. La décision du tribunal a été rendue en janvier dernier et a enjoint aux deux parties de reprendre l’exécution de ce protocole d’accord, indique Radio Okapi.
Désormais, une commission composée de la primature, des ministères de la justice et du budget ainsi que des représentants de la société, a été constituée pour mettre en œuvre la décision de justice. En effet, celle-ci donne à la GEPECO le droit de négocier un contrat de partage de production pour les 11 blocs situés dans la partie congolaise du lac qui traverse trois autres pays : le Burundi, la Zambie et la Tanzanie.
Ces périmètres couvrent une superficie de 32 900 km2 et regorgeraient de quantités gigantesques de gaz méthane.
La GEPECO est une entreprise familiale, avec à sa tête Augustin Kikukama. Ravi par l’exécution progressive du jugement du tribunal, il a déclaré à Bloomberg, « Nous avons été les premiers à attirer l'attention du gouvernement sur le Tanganyika, donc nous méritons l'application de ce protocole ».
Olivier de Souza