(Agence Ecofin) - Le groupe pétrolier australien Far Ltd a annoncé avoir entamé mardi, une procédure d’arbitrage pour résoudre le différend qui l’oppose à son partenaire américain ConocoPhillips. Les deux parties sont engagées sur trois permis pétroliers en offshore, en l’occurrence Rufisque, Sangomar et Sangomar Deep.
C’est la Chambre internationale de commerce de Paris qui se chargera de la résolution de cette affaire. En effet, Far conteste la validité de la cession en août 2016 par ConocoPhillips de ses 35% sur lesdits permis sans avoir informé ses partenaires. Or, selon les clauses qui régissent leur coentreprise, la transaction est subordonnée à un droit de préemption des autres partenaires. Par ailleurs, Far affirme que la période couverte par son droit de préemption n’a pas encore commencé. Un communiqué de Far expliquait alors que « ConocoPhillips n'a pas respecté les termes de l'accord d'exploitation conjointe dans le cadre de la proposition de vente de ses intérêts ».
Entre temps, Woodside a conclu un accord avec Cairn, l’ancien opérateur de ces licences, pour devenir le nouvel opérateur. Une opération que conteste également la compagnie australienne. Il faut dire que Far avait déjà annoncé, en mars dernier, la possibilité de recourir à un arbitrage pour liquider ce contentieux.
Avant août 2016, Cairn, l’opérateur, contrôlait 40% d'intérêt sur ces permis. Suivent ConocoPhillips (35%), Far avec 15% et la société pétrolière publique du Sénégal (Petrosen) avec 10%.
Olivier de Souza