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Les réseaux sociaux révolutionnent la communication politique africaine

  • Date de création: 18 août 2011 20:32

(Agence Ecofin) - Le 15 septembre 2010, à l’instar d’Obama, c’est à ses 217 000 fans sur Facebook que Goodluck Jonathan annonce sa candidature. En 24 heures, il enregistrera 4000 fans supplémentaires et en fin de campagne, il en comptera près de 500 000.

Selon une étude menée par deux chercheurs et reprise par le magazine onusien Afrique Renouveau, l'utilisation des médias sociaux dans le pays a atteint un niveau sans précédent. « Le Nigéria a battu les records d'utilisation des médias sociaux au cours d'élections africaines », indique le document. En plus des 3 millions de Nigérians qui possèdent un compte Facebook et les 60 000 qui possèdent un compte Twitter, presque toutes les institutions impliquées dans ces élections ont mené d'intenses campagnes d'information par le biais des médias sociaux. Parmi elles, la Commission nationale électorale indépendante (INEC), les partis politiques, les médias, la société civile et même la police.

Le rapport note qu'entre le 10 mars et le 16 avril 2011, la commission électorale a posté environ 4 000 tweets, la plupart en réponse à des questions d'électeurs. Grâce à Twitter, les responsables de la commission présents dans les bureaux de vote ont pu communiquer entre eux et même confirmer la mort de l'un d'entre eux après qu'il ait été attaqué. « Twitter s'est révélé être la manière la plus efficace d'intéragir avec l'INEC », expliquent les auteurs du rapport.

Les médias sociaux ont contribué à une hausse remarquable du trafic vers le site Internet de la Commission. Trois jours durant, autour de la présidentielle, pas moins de 25 millions de visites ont été enregistrées. « En utilisant les médias sociaux pour encourager les électeurs à exercer leur droit, la commission électorale a donné un sens nouveaux aux élections au Nigéria », analyse Punch, le journal le plus lu du pays.

Le jour du scrutin, le 16 avril, 33 460 sms et 130 426 messages Twitter et Facebook ont été postés par quelques 65 000 électeurs.

Selon les auteurs du rapport, « les médias sociaux, Twitter en particulier, ont été utilisés pour faire état de situations (de fraude) – réelles ou présumées. » Toutefois, ajoutent-ils, « leur rôle a été la plupart du temps constructif, lors des violences postélectorales par exemple, car ils ont permis de démentir les rumeurs. »

« Les médias sociaux, conclut le rapport, ont permis une observation radicalement plus efficace des élections en augmentant le nombre d'observateurs et de comptes rendus tout en minimisant les coûts (…) Ils ont modifié la diffusion de l'information au Nigéria. Les citoyens ont pu avoir accès directement à des informations plus exactes, ce qui a permis une participation politique exceptionnelle au cours des élections de 2011. »

André-Michel Essoungou, d’Afrique Renouveau, relativise toutefois l’impact de ce mouvement : « si environ 70 000 personnes ont diffusé des contenus en ligne lors des élections au Nigéria, elles ne représentent qu'une minorité au sein des 73 millions électeurs nigérians. Mais il reste que, indiscutablement, une nouvelle ère dans l'utilisation des médias sociaux dans le champ politique africain a vu le jour au Nigéria », commente-t-il.


http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/



 
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